Trouver la lumière dans la douleur : Mon histoire de résilience et de guérison
Vivre la douleur m'a permis de prendre conscience de la beauté de la vie
Je me suis souvent demandé pourquoi la douleur existait. Elle est injuste, fulgurante, et déchirante. Cela me donne un sentiment terrible sur la vie… Mais c'est justement cette douleur qui m'a appris à me concentrer sur le voyage de la vie, plutôt que sur sa destination.
Mon expérience de la douleur
Il y a sept ans, ma vie a été bouleversée par une série d’événements tragiques. En l'espace de cinq mois, j'ai perdu ma petite nièce, accouché prématurément, perdu mon grand-père, et vu ma mère mourir d'une crise cardiaque. Ce séisme familial a profondément marqué mon existence.
Cependant, malgré l'ampleur de cette souffrance, je n'ai pas immédiatement su comment en tirer des enseignements. J'étais aveuglée par la colère et le chagrin, ce qui m'a empêchée d'apporter de réels changements dans ma vie à ce moment-là.
La peur de suivre le même chemin
Après la mort de ma mère, à seulement 57 ans, j'ai pris la décision d'arrêter de cumuler mon travail salarié avec mon activité indépendante. Ce choix était une réaction à sa mort prématurée. Je ne voyais pas l’intérêt de travailler autant pour finir dans une boîte à cet âge, sans avoir réellement profité de la vie. Cette peur m’a conduit à vivre dans une angoisse constante de mourir jeune, moi aussi, et de laisser ma fille orpheline.
Pendant deux ans, j’ai vécu dans cette peur. Je faisais tout pour préserver ma santé, mais pas pour les bonnes raisons : je le faisais pour échapper à la mort, et non pour aimer la vie.
Composer avec une maladie auto-immune
Quand ma fille, Elisa, avait deux ans, ma maladie auto-immune, diagnostiquée à 25 ans, a refait surface avec force. La douleur et l'épuisement étaient tels que je ne pouvais plus m’occuper d’elle correctement. Je me contentais de la déposer chez sa nounou et de la récupérer le soir, souvent avec l’aide de son père.
Ce n’est que lorsque j'ai accepté que je devais vivre avec cette maladie, au lieu de constamment lutter contre elle, que les choses ont commencé à s'améliorer. J’ai commencé à accepter le chemin, à profiter du paysage et à allumer les étoiles, malgré les difficultés.
Le jour où j’ai appris à lâcher prise
Un jour d’hiver, alors qu’Elisa avait deux ans et demi, j’ai eu un déclic. Nous avions reçu une grande caisse en carton, et j'avais décidé de lui construire une maison à peindre. Mon idée initiale était de lui apprendre à faire des fleurs… Complètement irréaliste avec une enfant de cet âge !
Elle s’est mise à gribouiller joyeusement sur mon dessin, piétinant la peinture avec une joie folle. À ce moment-là, j’ai réalisé que ce qui comptait n'était pas la perfection de mon projet, mais la joie de l’instant. Lâcher prise sur mes attentes m’a permis d’apprécier ce moment, et la vie est devenue plus douce.
La culpabilité d’être arrêtée
Vivre dans une société qui valorise la productivité rend difficile l’acceptation de ses propres limites. Il m’a fallu quatre ans pour cesser de culpabiliser d’être en incapacité de travail. J'ai appris à recevoir l’aide de la mutuelle sans honte, pour vivre dignement malgré ma maladie.
La douleur, aussi cruelle soit-elle, m’a apporté la leçon de prendre soin de moi avec plus de douceur. J’ai appris que la véritable force réside dans l’écoute de soi et dans le respect de ses besoins.
Une nouvelle manière de vivre avec la douleur
Aujourd'hui, bien que je continue de vivre avec cette maladie, j’ai appris à ne plus la combattre, mais à l’accepter. Chaque matin où je ressens le besoin de prendre de la cortisone pour me sentir mieux, je vois cela comme un baromètre de ma vie. Cela m’aide à ajuster mon rythme et à me rappeler l’importance de prendre soin de moi.
Mon corps est devenu une clé pour vivre avec plus de paix, de joie et de douceur.
Apprendre des enfants
Les enfants ont cette capacité incroyable de nous rappeler l’essentiel. Lorsque je suis épuisée, que tout semble insurmontable, mais que ma fille a besoin de moi, renoncer à la perfection est une bénédiction. M’occuper d’elle avec douceur, même dans les moments les plus durs, m’a appris que la façon dont on vit les épreuves fait toute la différence.
Le cadeau caché derrière la souffrance
Je sais qu'il est difficile d'accepter que la douleur cache un cadeau. C'est une phrase qui peut même être irritante quand on est en plein cœur de la tourmente. Mais une fois la tempête passée, je réalise que c'est vrai. Le cadeau est aussi beau que la douleur a été intense.
Prendre soin de soi est une pratique quotidienne. C'est plus facile quand tout va bien, mais c'est justement dans les moments de calme qu'il est crucial de continuer à entretenir cette attention, comme un jardinier avec ses fleurs.
Une leçon pour les générations futures
Avec l’expérience, j'ai compris que prendre soin de soi au quotidien permet de ralentir la chute et de traverser les tempêtes plus rapidement. Ce serait merveilleux que les enfants apprennent dès leur plus jeune âge à écouter leur corps et à vivre en harmonie avec lui.
Chère mamans et futures mamans; je vous aime, et je vous souhaite de faire de votre vie une lumière, à l’image de votre âme.
- septembre 2024
- août 2024
- décembre 2023
- septembre 2023